Divagations – Cigare (5)

on 17 juin 2011 | 0 Comment

Divagations, épisode 5

La voiture se gara devant un petit portail blanc flanqué de nombreuses caméras de surveillance. Tony Ransas baissa la vitre, fit un signe de la tête en direction de ce qui semblait être la caméra du visiophone, et le portail s’ouvrit lentement grâce à ses deux moteurs électriques.

Cigare

À l’intérieur, un vaste jardin dont Antoine se demandait encore comment il pouvait exister dans une ville surpeuplée comme Paris, et au bout du vaste jardin une encore plus vaste villa blanche de style américain.

« C’est chez qui ici ? » demanda Antoine.

« Vous verrez, lui répondit l’Arnaqueur, c’est ici que s’arrête ma mission. Je vous dépose ici, on vous prendra en charge à l’intérieur. Dépêchez-vous, vous êtes attendu. Et n’oubliez pas ce que je vous ai dit : vous êtes dans la merde, Antoine, dans la merde ! Entre nous, faites ce qu’ils vous demandent. Vous n’avez pas vraiment le choix d’ailleurs. Et je crois savoir que si vous obéissez, vous serez justement récompensé. »

Antoine descendit de la voiture en se demandant dans quel pétrin il s’était mis. Il regrettait aussi d’être monté dans la berline de l’Arnaqueur, mais se dit que finalement celui-ci serait de toute façon arrivé à ses fins. Il monta les quelques marches du perron, et avança son doigt vers la sonnette.

Ce fut inutile, la porte s’ouvrit avant qu’il ne sonne. À la porte, il reconnut un visage familier, très familier : son éditeur, Jean-Luc Eindhoven.

« Jean-Luc !? Je croyais que t’habitais au Raincy ? C’est quoi cette histoire ?, lui demanda Antoine.

Tais toi mon ami et suis-moi. On va tout t’expliquer. Je crains que ce bougre de voiturier filou t’ait un peu induit en erreur. Mais entre, il fait meilleur à l’intérieur ! »

Antoine entra à l’invitation de son ami et ils pénétrèrent dans un petit vestibule qui donnait sur un vaste salon lourdement décoré dans le style savane. Des abat-jours surmontant des reproductions de girafes en porcelaine donnaient une lueur tamisée et un petit feu de bois se consumait dans l’âtre qui ornait le coin gauche de la pièce. Au fond, assis confortablement dans un grand fauteuil en cuir marron, un homme dégustait un cigare. Cet homme, tout le monde le connaissait.

Etiquettes :

Recent Posts

No Responses to “Divagations – Cigare (5)”

Laisser un commentaire