Au-delà du travail du dimanche, réflexion sur le travail tout court

on 8 octobre 2013 | 0 Comment

Non, il n’y a pas que les Roms dans les médias à l’approche des élections municipales. Il y a aussi le travail du dimanche, qui revient sur le devant de la scène avec des interdictions d’ouvertures dominicales prononcées par la justice pour des magasins de bricolage et l’enseigne Séphora sur les Champs Élysées. Ces « affaires » ont eu la conséquence de réveillée la ferveur libérale de certains, ferveur qui s’était endormie ces derniers temps avec l’omniprésence dans les mêmes milieux de la parole d’évangile ecclésiastique anti-mariage pour tous – eh oui, l’Église ne fait pas toujours bon ménage avec le libéralisme !

sephora

Pourquoi ouvrir le dimanche ?

L’ouverture le dimanche n’est pas un problème en soi : pourquoi le dimanche, dans notre société laïque, serait-il plus sacré qu’un autre jour ? De même, après une dure semaine de travail, on a plutôt tendance à vouloir se reposer le samedi. Le dimanche venu, quand il faut faire ses emplettes, on se retrouve comme des cons devant tous ces magasins fermés. Donc, sur le fond, je suis plutôt favorable à l’ouverture des commerces le dimanche. Non, le problème n’est pas là.

Offensive de la « valeur travail »

Le problème vient du fait que des gros malins se sont cru permis d’en remettre une couche sur la « valeur travail » : il faudrait travailler plus, parce que c’est comme ça, sinon on est une grosse faignasse (oui j’ai eu ce genre de commentaires sur Twitter). Il y en a même qui remettent sur la table la défiscalisation des heures sup’, cadeau fiscal de Sarkozy supprimé par Hollande qui avait pour conséquence que certains travaillent plus pendant que d’autres restaient irrémédiablement au chômage (tandis que le déficit gonflait comme jamais).

Mais pourquoi devrions-nous toujours plus travailler ? De par le progrès technique, la productivité augmente. Cela signifie qu’il faut de moins en moins de bras humain pour fabriquer la même chose. Donc, pour que tout le monde ait du travail, il faudrait qu’on produise toujours plus de choses. Et donc qu’on consomme toujours plus de choses. Sans en avoir forcément besoin. Absurde, non ?

Et si l’avenir était plutôt à l’acceptation que le travail salarié n’est pas nécessairement au centre de la vie ? Je vous laisse méditer là-dessus !

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