Typologie du chef : le chef envahissant

on 15 août 2011 | 0 Comment

Précédemment, vous avez pu découvrir certaines caractéristiques communes à un bon chef, mais comme on l’a dit, ce type de N+1 est assez rare en fait. La plupart du temps nous sommes bien embêtés de nous retrouver face à un chef qui ne remplit pas tous les critères que l’on souhaiterait.

 

Cette vision idyllique du chef ne se vérifie en effet pas toujours et vous pouvez tomber sur un chef casse-pieds et envahissant. Pas forcément méchant, celui-ci verra dans le micro management une façon d’exorciser son manque de confiance en lui en le projetant sur vous. Il demandera à être systématiquement en copie de vos e-mails les plus anodins et ne manquera pas de vous faire des remarques sur, au choix, le style, le fond, la forme ou la liste des destinataires de ceux-ci – voire certaines fois l’ordre des destinataires ! Il sera donc évidemment au courant de la moindre bourde que vous pourriez faire à l’instant même où vous l’aurez faite, et vous en fera inévitablement une leçon de vie.

À l’issue de votre entretien annuel, le chef relou vous fera savoir que c’est grâce à lui que vous avez obtenu 0,2% de plus que l’augmentation moyenne. Et cette énorme faveur, il vous la fera payer avec une série d’objectifs deux fois plus longue que l’année précédente.

Soucieux de montrer qu’il sait rester « terrain » malgré ses responsabilités stratosphériques, le chef emmerdeur assistera à la plupart des réunions auxquelles vous êtes invité. Ne croyez pas que c’est pour n’être que spectateur : il prendra la parole aussi longtemps qu’il lui restera de salive dans la bouche et fera en quelque sorte votre boulot. Mais il réussira quand-même à faire inscrire au plan d’action de fin de réunion une innombrable tripotée de tâches sont vous serez, parce que faut pas pousser, le responsable désigné.

Poussant l’interventionnisme à son comble, il pourra lui arriver d’intervenir dans vos dossiers, sans se concerter avec vous, ruinant par la même occasion toute stratégie que vous auriez pu mettre en œuvre auprès de vos interlocuteurs. Pris en porte-à-faux, ceux-ci préfèreront alors à l’avenir contacter directement votre chef, qui vous reprochera alors de ne pas être assez autonome et inscrira ce défaut dans votre évaluation annuelle dans la rubrique : « points à améliorer ».

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