L’exercice audiovisuel auquel doit se livrer ce soir Dominique Strauss-Kahn attire à lui une telle attention de la part du monde politico-médiatique qu’il a mobilisé journalistes, chroniqueurs, télévisions, journaux, radios, instituts de sondages et spécialistes du micro-trottoir envoyés spéciaux à Sarcelles.
Gardons-nous de minimiser ce qui ne doit pas l’être : DSK était le favori pour l’élection présidentielle avant que l’affaire de New York n’éclate et ne le mette hors-jeu. Mais, avant lui, Édouard Balladur était également favori, tout comme l’étaient Lionel Jospin et Jacques Delors, et comme l’est aujourd’hui François Hollande. Des noms à mettre en perspective avec la faiblesse de notre République face au destin de petits être humains avec leurs forces et leurs imperfections.
Cela vient donc comme une évidence : le fait même que la chute du Président du FMI soit un incident important et à conséquences pour notre pays souligne le caractère aléatoire des événements auquel son avenir dépend : qu’une braguette ouverte change la face de la France et du Monde montre que nous avons des problèmes.
On nous apprend à l’école, depuis tout petit, qu’il n’y a d’autre alternative qu’un système électif représentatif pour une Nation comme la nôtre. Je me souviens des cours d’histoire-géographie ou d’éducation civique où l’on nous contait cette phrase attribuée à Winston Churchill : « La démocratie est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres. » Tant d’efforts pour nous mettre dans le crâne que nous devons nous satisfaire d’un système médiocre cache forcément quelque chose.
La Démocratie athénienne, qui portait, elle, bien son nom, est née d’une crise grave de la société grecque de l’époque, sur fond de hausse des inégalités entre riches possédants et paupérisation des travailleurs. Ça ne vous rappelle pas quelque chose ?
Alors, peut-être que comme nos aînés d’il y a 2 600 ans, aurons-nous le courage, et surtout l’intelligence de surmonter nos idées reçues, de dépasser le lavage de cerveau que nous subissons depuis que nous sommes nés, ce gigantesque syndrome de Stockholm dont nous sommes presque tous malades. Si tel est le cas, alors nous pourrons enfin penser en dehors des sentiers battus, qu’il est également possible que la démocratie, telle que nous la connaissons et l’appelons aujourd’hui, n’est pas le pire régime à l’exception de tous les autres.
5 Responses to “Tant de vent… Il doit bien y avoir des éoliennes à faire tourner !”
18 septembre 2011
GdeCun modérato : la démocratie athénienne était tout de même réservée aux citoyens, pas aux esclaves… un petit détail.
18 septembre 2011
CustinL’esclavage n’est pas lié au régime politique athénien mais à l’environnement culturel de l’époque. De même que la peine de mort aujourd’hui n’est pas liée au régime politique des pays concernés !
18 septembre 2011
GdeCça se discute… Mais là, j’ai apéri, ava
18 septembre 2011
GdeCoups fausse manip, je voulais écrire, que je n’avais pas le temps débattre de cette intéressante position, j’ai apéro avant une semaine bien chargée ça s’impose. Bonne soirée à toi. je reviendrai dès que possible.
18 septembre 2011
CustinJe valide : l’apéro avant tout !