Leadership en Libye

on 21 mars 2011 | 0 Comment

Le Monde en général, l’Occident plus précisément et la France en particulier ont appelé depuis plusieurs semaines à une intervention internationale en Libye afin d’empêcher un désastre humanitaire et des crimes contre les populations civiles de la part du colonel Kadhafi. Alors que la situation des insurgés devenait de plus en plus critique, quelques pays dont la France ont réussi, suite à l’appel de la Ligue Arabe, à convaincre les membres Conseil de Sécurité de l’ONU de soutenir une intervention, ou du moins de ne pas s’y opposer pour les plus réticents.

Insurgés

Dans notre pays, les appels venaient de tout bord en faveur de l’implication de nos forces armées. Le PS, EELV, l’UMP y étaient ouvertement favorables, alors que le PCF s’y oppose globalement et que le FN est carrément contre. Cependant, très rapidement, la tournure des événements a rendu certains commentateurs socialistes amers. En effet, suite à la mobilisation de Nicolas Sarkozy et les clowneries de BHL, l’ensemble du paysage médiatique français a mis en avant le rôle mobilisateur du Président et son sommet de l’Élysée de samedi a achevé de convaincre l’opinion publique qu’il avait su mener la danse sur le front international.

On ne pouvait pas décemment demander à Nicolas Sarkozy de rater absolument tout ce qu’il devait entreprendre durant ce quinquennat. Il fallait quand-même qu’en 5 ans il puisse montrer qu’il pouvait réussir quelque chose. Qu’il y arrive ne doit pas faire perdre leurs nerfs à ses opposants au point de voir des commentaires du type « il se fait avoir par Obama, ce sont les États-Unis qui dirigent ! ». Là n’est pas le problème ni la question.

Ce qui doit faire douter les observateurs c’est que dans tous les cas, il est difficile de se réjouir d’une guerre. La guerre, c’est mal et être amené à bombarder un pays est toujours un échec. Kadhafi s’est senti invincible et on peut garder en tête que les courbettes que lui a faites Sarkozy en 2007 n’y sont peut-être pas pour rien. Ensuite, il faut surveiller ce qui se passe sur le terrain, car si Kadhafi est globalement le méchant de l’affaire, les insurgés ne seront pas forcément des enfants de cœur. Enfin, j’aurais tendance à remarquer que la coalition est intervenue avec une rare violence : la méthode de l’intervention serait donc sujet à un débat intéressant.

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