La promesse d’une République irréprochable

on 23 février 2011 | 0 Comment

«Je veux lancer un appel à tous ceux qui dans le monde croient aux valeurs de tolérance, de liberté, de démocratie et d’humanisme, à tous ceux qui sont persécutés par les tyrannies et par les dictatures, à tous les enfants et à toutes les femmes martyrisés dans le monde pour leur dire que la France sera à leurs côtés, qu’ils peuvent compter sur elle. »

Khadafi rencontre Sarkozy

Ces paroles ont été prononcées par Nicolas Sarkozy le 6 mai 2007, juste après son élection à la Présidence de la République. Durant son mandat, et jusqu’à aujourd’hui, comment a-t-il mis en application cette promesse ?

Du côté des visites officielles à l’étranger, le Chef de l’État a privilégié les États-Unis, la Chine, l’Inde et le Brésil où il s’est rendu plusieurs fois. Sur 37 déplacement répertoriés sur le site de l’Élysée, 21 se sont faits en grandes pompes dans des régimes non démocratiques, et 16 dans des démocraties. Il est notamment allé à la rencontre de Ben Ali, Bouteflika, El-Assad, et autres dictateurs africains, avec comme objectif à chaque fois la signature de juteux contrats, qui se sont avérés bien souvent n’être que des promesses dans le vent, ce qui est par définition la spécialité d’un dictateur.

Notre Nicolas national n’a pas fait que se déplacer. Il a également reçu comme il se doit – il s’agit évidemment de la légendaire hospitalité française – de nombreux bouchers. Idriss Deby, François Bozizé, Denis Sassou-Nguesso, Paul Biya ont tous été reçus avec beaucoup d’égards. Tout ceci sans compter les grandes conférences internationales comme celle de l’Union Méditerranéenne qui a regroupé tout ce que le pourtour méditerranéen compte de dictateurs dans sa rive Sud.

On se souvient tous également de la visite mémorable de Kadhafi qui a même eu le droit d’installer sa tente dans le parc de l’hôtel Marigny en 2007. Cette rencontre amicale avait pour but de « renforcer les liens entre la Libye et la France ». Ça sentait plutôt le retour d’ascenseur après la très médiatique libération des infirmières bulgares.

Alors, franchement, avec tout ça, je ne comprends vraiment pas de quoi on se plaint. La France est bien aux côté de ceux qui sont « persécutés par les tyrannies et par les dictatures » puisque les oppresseurs ne sont jamais loin d’eux !

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