Pour le premier titre français de notre playlist idéale, je ne pouvais pas faire autrement que de parler d’un des plus grands groupes de rock français, sinon le plus grand, Noir Désir. Il fut très difficile de faire un choix dans toute la discographie du groupe de Bertrand Cantat, alors j’ai opté pour Comme elle vient, chanson qui n’a pas été un single mais qui reste évidemment un des moments phares de leur album mythique, 666.667 club.

Je ne sais pas vous, mais j’ai été jeune un jour. Et figurez-vous que c’est arrivé quelques années après la sortie de cette chanson, si bien qu’elle passait encore assez régulièrement à la radio. Loin d’être devenue « l’emblème de toute une génération » comme se plaisent à dire les journalistes en manque de phrases toutes faites, Comme elle vient a vu sa notoriété limitée au cercle des amateurs occasionnels de Noir Désir, ce qui n’est déjà pas si mal.

Comme elle vient fait tout de suite penser à ces moments, où sur un terrain de foot, plus rien ne vous empêche de placer votre pied contre la balle, de la balancer juste là où vous savez qu’elle ira, où rien ne vous empêche plus de marquer le but qui fera de vous un héros. À ce moment-là, il y a toujours un camarade, un coach ou un ami pour crier « comme elle vient », vous pressant de lâcher le coup de pied libérateur. Cette sensation de liberté folle qui vous monte à la tête le temps de cette chanson défouloir vous fait un bien fou, vous en redemandez. Entre parenthèses, ceux qui en parlent peut-être le mieux sont les membres de l’équipe des Cahiers du Football, dont il se trouve que j’étais un lecteur assidu à cette même époque. Fermons cette parenthèse.

Fraîcheur, été, liberté, grand air : voilà donc ce que m’inspire cette chanson au rythme d’un pouls de fin de course, l’adrénaline toujours là pour vous donner la force d’en rajouter une couche, le rythme vous entraînant toujours au-delà sans faiblir jusqu’à la fin. Justement, il n’y en a pas de fin, la chanson continue, encore et encore.

C’est que le début, d’accord, d’acc… TA GUEULE !