La « loi Hollande », une solution contre la désindustrialisation.

on 5 mars 2012 | 0 Comment

De passage fin février sur le site ArcelorMittal de Florange en Moselle, François Hollande a pris à son compte une proposition de loi soutenue par les syndicats du site visant à obliger un industriel à céder un site qu’il s’apprête à fermer. Cette proposition, qu’il s’est engagé à mettre en œuvre au plus vite, va évidemment dans le bon sens et peut être une réponse – pas la seule évidemment – à la désindustrialisation qui mine notre pays.

Hollande à Florange

En effet, de nombreuses industries françaises ont fermé, non pas à cause de leur rentabilité ou de leur profitabilité, mais à cause de leur gouvernance. L’exemple le plus frappant est l’autre entreprise emblématique de cette campagne présidentielle : Lejaby. L’entreprise française de lingerie féminine a fonctionné durant des décennies avec succès grâce à une politique active de recherche et développement. Racheté en 2008 par le groupe autrichien Palmers, Lejaby doit faire face en 2010 à la fermeture de trois de ses sites français. Pourtant, les bénéfices sont là, mais la fermeture est liée à la recherche d’une encore plus grande rentabilité de la maison mère qui délocalisera en Afrique du Nord. Malheureusement, cette politique de réduction drastique des coûts aura pour conséquence une chute de la marque, due à l’arrêt des investissements en R&D et en design.

La proposition reprise par François Hollande n’est pas une spoliation, elle consiste en une simple logique industrielle alliée à un intérêt national : garder notre savoir-faire sur notre territoire et donner du travail à nos citoyens. Si un entrepreneur ne veut pas d’un site industriel qu’il possède, alors au lieu de le démanteler, il le cède. C’est simple, c’est compréhensible, et c’est utile. Cela permettra d’éviter à l’avenir deux écueils.

Le premier est de voir des sites industriels français bénéficiaires fermer pour que la maison mère fasse encore plus de bénéfices. Un bénéfice doit suffire à justifier le maintien d’une activité.

Le second écueil est de voir des entrepreneurs concurrents racheter un site pour le fermer, afin de tuer par cette concurrence. C’est peut-être ce qu’a fait M. Mittal en rachetant Arcelor et en fermant certains sites profitables.

De plus, cette loi est en conformité avec les règles du commerce international et du libre-échange, alors pourquoi s’en priver ?

Photo Républicain Lorrain

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