Avec pas moins de 38 ministres, il n’est pas une semaine sans qu’un ministre fasse parler de lui, en bien comme en mal. La stratégie de François Hollande fut, lors de la composition du Gouvernement, de maintenir son contrôle sur les affaires en diluant un maximum le pouvoir entre les membres d’un gouvernement pléthorique. C’est dans ce contexte très difficile, marqué par un grand nombre de protagonistes et une situation économique et sociale particulièrement mauvaise, que certains ministres se sont montrés particulièrement précieux.
Arnaud Montebourg, avec sa verve et sa fibre sociale, se démène pour redresser le système productif de notre pays. Les résultats ne sont, certes, pas visibles, mais il faut se rappeler que son prédécesseur, Éric Besson, était plutôt du genre à prendre des vacances à l’autre bout de la planète qu’à faire la tournée des usines. Un activisme forcené qui a le mérite de remettre ce sujet ô combien central sur le devant de la scène.
Vincent Peillon, et son travail de fond pour remettre d’aplomb un système éducatif mis à genoux par dix ans de droite hostile, connaît des difficultés face à l’opposition de certains membres du corps enseignant. Si sa réforme ne fait pas l’unanimité, il faudra bien la faire, l’avenir de nos enfants et de notre pays en dépendent.
Cécile Duflot, tête de turc de la droite, connaît parfaitement ses dossiers pour lesquels elle a milité lorsqu’elle était de l’autre côté de la barrière. Son expérience du terrain, son envie et son mépris des convenances sont particulièrement utiles dans les tâches immenses qui lui ont été confiées.
Enfin, Christiane Taubira a été la véritable révélation de ce début d’année : sa poésie, sa persévérance, son intelligence et son esprit ont permis à la majorité de franchir sans trop d’encombres l’opposition aveugle de l’UMP au mariage pour tous. De cette épreuve, elle en sort si renforcée que certains commencent à se demander si elle ne ferait pas une bonne première ministre.
Notre pays traverse des difficultés sans précédent. La présence de gens de cette qualité à la tête de l’État fait du bien, après dix ans de disette. Mais ils se retrouvent face à une opposition farouche et sans concessions. Nous ne pouvons leur souhaiter que de tenir bon !
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