L’impôt sur le revenu assomme-t-il les contribuables français ? Pas vraiment…

on 14 octobre 2012 | 36 Comments

Souvent pointé du doigt pour être particulièrement lourd, le système fiscal français fait figure d’exception internationale dans l’opinion. Comme je n’ai pas l’habitude de croire sur parole ce qu’on me dit, j’ai fait mes petits calculs en comparant l’impôt sur le revenu français avec ses équivalents britannique, allemand, luxembourgeois, américain, belge et grec.

Pour ce faire, j’ai calculé pour plusieurs niveaux de revenu, du RSA à un revenu de 3 millions d’euros par an, pour une personne seule. J’ai pris en compte les abattements dont bénéficient les contribuables dans chacun des pays. Le calcul ne prend pas en compte les prélèvements obligatoires liés aux sécurités sociales, aux assurances maladie obligatoires. Il prend en compte, également, les réformes proposées par la majorité actuelle : nouvelle tranche à 45 % au-delà de 150 000 € de revenu, taxe à 75 % pour les revenus supérieurs à 1 million d’euros.

Faibles revenus : où commence l’impôt ?

Selon les pays, la situation est différente pour les très faibles revenus. Si la plupart des systèmes fiscaux proposent une tranche à zéro pourcent, ce n’est pas le cas de tous les pays. Mais dans tous les cas analysés, de par les abattements proposés, nul ne paye d’impôt s’il gagne moins d’une certaine somme.

Nous pouvons donc constater que la France est la plus généreuse pour les très faibles revenus, avec un seuil de paiement très proche du SMIC (1 118 € net mensuel). Au-delà de ces montants, chaque citoyen paye un impôt, qui est progressif dans tous les pays testés. Autre similitude, dans chaque pays, c’est le système des tranches marginales d’imposition qui est utilisé, comme en France.

Des classes populaires aux classes moyennes

Autour du salaire médian (1 650 € environ en France), les situations sont très différentes entre les pays. Entre les États-Unis à la courbe très régulière, et la France ou le Luxembourg avec la progression très lente, chaque pays a opté pour un système différent. Globalement, la France se classe toujours dans le peloton de queue avec le Luxembourg. C’est l’Allemagne et la Belgique qui ponctionnent le plus les classes populaires, avec un impôt de 3 135 € pour un revenu mensuel de 1 750 € pour l’Allemagne contre 1 307 € pour la France. Le Royaume-Uni, lui, est dans la moyenne, avec une progressivité qui commence réellement à se faire sentir au-delà de 1 750 €.

Des classes moyennes à aisées, le classement est bouleversé

De 2 000 € à 5 000 € de revenu mensuel, le Luxembourg cesse d’être un des pays les plus attractifs, contrairement aux États-Unis et au Royaume-Uni qui, du fait d’une progressivité très faible, rejoignent la France dans la liste des pays les plus intéressants. La Belgique, l’Allemagne et la Grèce continuent leur course à l’impôt, avec des régimes fiscaux très lourds. Sur le panel sélectionné, l’amplitude est de 1,35 mois de salaire payé en impôts pour les États-Unis à 3,17 mois pour la Belgique.

Catégories aisées : la France toujours clémente

Au-delà de 5 000 € mensuels, on arrive à un stade où, en général, le taux est unique. Ceci a pour conséquence de lisser les courbes, qui suivent leur chemin de manière linéaire. Ainsi, les hiérarchies sont stables pour tous les pays jusqu’à 1 million d’euros de revenus annuels.

La France reste désespérément un des pays les plus favorables en termes de fiscalité sur le revenu. Oui, vous ne rêvez pas, la France impose moins les revenus que le Royaume Uni jusqu’à près de 80 000 € mensuels, et ce malgré la nouvelle tranche à 45 %. Ceci s’explique par le fait qu’au Royaume-Uni, cette tranche à 45 % existe déjà. Elle était même à 50 % jusqu’à cette année, où le gouvernement conservateur a décidé de diminuer les impôts pour les plus riches.

Le Royaume-Uni tend les bras aux contribuables français, mais il y a de grandes chances que les candidats à l’exil se fassent avoir : leur fiscalité est en fait assez lourde sur les revenus du travail. La fiscalité française devient plus lourde, elle, via le plafonnement de la déduction forfaitaire des frais professionnels qui est limitée à 14 157 €.

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Chez les très riches : avantage aux États-Unis

Sans surprise, la fiscalité française devient peu intéressante si vous avez des revenus extrêmement élevés. Mais pas tant que ça. En réalité, c’est bien l’imposition à 75 % voulue par Hollande qui fait monter les enchères, sans quoi la France serait dans la moyenne. En effet, il faut atteindre 1 053 000 euros de revenus annuels pour que la fiscalité anglaise soit plus intéressante que la française, et ce n’est qu’à partir de 2 millions d’euros que la Belgique perd le titre d’assommoir fiscal mondial.

Les États-Unis restent le pays le plus attractif pour les très hauts revenus, et nous allons voir plus loin pourquoi. Cela dit, les montants présentés sont uniquement l’impôt fédéral américain, auquel il faut ajouter des prélèvements variables selon les États.

Il faut évidemment relativiser ces montants : peu de gens gagnent un revenu salarial de ce niveau (environ 4 000 personnes recensées en France), et en général, ils investissent de manière suffisamment intelligente pour bénéficier de niches fiscales diverses et variées.

Le barème pays par pays

Pour comprendre les chiffres qui précèdent, il faut regarder le barème de chaque pays. S’ils utilisent en général la même méthode (des tranches d’imposition marginales qui augmentent en fonction du revenu), on peut déceler deux grosses différences en fonction des traditions de chaque État. Dans les pays anglo-saxons, les tranches sont peu nombreuses, et très rapidement le taux devient fixe. En revanche, dans les pays à tradition sociale-démocrate, il y a beaucoup de tranches et l’impôt sur le revenu est très progressif.

Pour commencer, notre pays, la France, a un barème dans la moyenne avec cinq tranches – six après l’adoption définitive du budget 2012. Un revenu inférieur à 2 000 € par mois se situera dans la tranche à 14 %, qui concerne donc énormément de monde. Le projet de loi de finances 2013 ajoute une sixième tranche imposant à 45 % les revenus supérieurs à 150 000 € annuels, soit 12 500 € par mois. En plus de cela, on peut tenir compte d’une contribution exceptionnelle touchant les revenus supérieurs à 1 million d’euros. Cette contribution de 75 % taxe en fait les revenus à 65 %, compte tenu qu’elle inclut la CSG et les autres prélèvements. Il faut également signaler que chaque français peut déduire ses frais professionnels, ce qui représente, de manière forfaitaire, 10 % du revenu (dans la limite de 14 157 €). De plus, une décote réduit fortement l’impôt s’il est inférieur à 878 €. Ce régime est donc très favorable aux revenus des classes populaires et moyennes.

Le Royaume-Uni, lui, a opté pour seulement trois tranches : un taux réduit à 20 % pour les revenus inférieurs à 34 800 £, taux augmenté à 45 % pour les revenus supérieurs à 150 000 £, taux normal à 40 % pour les autres. Un revenu de 2 000 € par mois se situera donc dans la tranche à 20 %. C’est pour cette raison qu’il est plus intéressant pour la plupart des gens de payer leurs impôts en France. Jusqu’il y a peu, la tranche la plus élevée était de 50 %, mais le gouvernement vient de la baisser à 45 %. En outre, chaque citoyen bénéficie d’une décote de 8 710 £ soit 10 816 € pour tout revenu inférieur à 100 000 £.

Passons maintenant au Luxembourg, pays vu comme un paradis fiscal. Il l’est peut-être pour la finance, mais pas pour les salariés. Son système d’imposition ne comporte pas moins de 18 tranches allant de 0 % à 39 % plus une contribution pour l’emploi, censée être temporaire, mais qui s’éternise. Un revenu de 2 000 € par mois se situera dans la tranche à 20 %.

L’Allemagne quant à elle a un système un peu différent. Il s’agit bien d’un système de tranches marginales comme ailleurs, sauf que leur taux est progressif. C’est comme s’il y avait, pour chaque euro de revenu différent, un taux différent. Chaque euro supplémentaire gagné est taxé à un taux plus élevé. De plus, les Allemands doivent, sur déclaration volontaire, s’acquitter d’un impôt religieux. Enfin, une taxe de solidarité est prélevée en plus de l’impôt normal. Ceci explique que la tranche la plus élevée culmine à 47 %. Un revenu de 2 000 € sera taxé dans la tranche à environ 30 %.

Compte tenu de la crise, la Grèce a connu une profonde réforme de son système fiscal, sous forme de simplification : il y a désormais 9 tranches entre 0 et 45 %. Un revenu de 2 000 € par mois sera taxé dans la tranche à 26 %.

Terminons notre tour d’Europe par la Belgique, connue et reconnue pour son système d’impôt sur le revenu le plus lourd. Un revenu de 2 000 € par mois sera taxé dans la tranche à 45 %, comme les revenus très élevés en France. Bref, si vous devez déménager dans ce pays, faites bien attention à votre revenu net après impôt : il se peut que vous vous fassiez avoir !

Et pour finir, les États-Unis. Le système est fédéral, et l’État fédéral prélève un impôt sur le revenu assez faible, on l’a vu, comparé aux autres pays. Cela dit, un revenu de 2 000 € par mois sera dans la tranche à 15 %, soit tout de même plus qu’en France ! Et ce n’est pas tout, car il y a également d’autres prélèvements, variables selon l’État de résidence. Ceci ne prend évidemment pas en compte le coût d’une assurance santé, généralement plus élevé qu’en France.

En conclusion, à moins que vous soyez extrêmement riche, il est plus intéressant d’être français lorsqu’on paye son impôt sur le revenu. La France est le pays le plus compétitif de tous ceux qui ont été étudiés pour des revenus inférieurs au SMIC et entre 2 000 € et 3 000 € par mois.

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36 Responses to “L’impôt sur le revenu assomme-t-il les contribuables français ? Pas vraiment…”

  1. 14 octobre 2012

    Julien_twiit Répondre

    Bonsoir, joli travail mais ce comparatif ne veut rien dire du tout. A part qu’en France on fait un peu trop de social peut être 🙂 Pour un comparatif valable et significatif, il faudrait prendre toutes les taxes et tous les impôts que nous payons au quotidien.. ++

    • 14 octobre 2012

      Custin d'Astrée Répondre

      L’impôt sur le revenu ne sert pas à payer le « social » comme vous dites. Donc votre remarque n’est malheureusement pas très pertinente.

      • 14 octobre 2012

        Julien_twiit Répondre

        Pour la partie sociale je parle de notre tranche élevée pour le non impôt… Mais à priori il ne vaut mieux rien dire sous peine de se faire rembarrer. Bref, bonne continuation et vraiment dommage que ce comparatif ne compte que l’impôt sur le revenu… ++

        • 14 octobre 2012

          Custin d'Astrée Répondre

          Tranche élevée pour le non impôt ? Je ne comprends pas très bien. Cet article vise à comparer l’imposition des revenus entre des pays. Nous comparons donc l’impôt sur le revenu. S’il fallait comparer les systèmes de sécurité sociale, j’aurais fait un comparatif des systèmes de sécurité sociale. Je ne comprends pas vraiment où vous voulez en venir. Désolé si j’ai donné l’impression de vous rembarrer.

      • 15 octobre 2012

        Spoutnik Répondre

        Je ne prendrai que la partie sur le fait que l’équation est incomplète.

        Pour arriver à définir le pays le plus intéressant fiscalement, il faut tout regarder et pas seulement l’imposition.

        Exemple luxembourgeois, les taxe pétrolières sont très faibles et c’est l’état qui fixe le prix des carburants.

        La TVA joue également fortement et, mis à part les frontaliers, on ne peut pas l’exclure pour calculer la charge de taxes et impôts que l’on fait porter sur un ménage par exemple.

        L’article est cependant très intéressant et permet de se rendre compte de la disparité des tranches entre les différents pays.

        • 15 octobre 2012

          Custin d'Astrée Répondre

          Vous avez raison, la TVA a un énorme impact sur le pouvoir d’achat des ménages, bien plus important que l’IRPP. Mais souvent, les politiques la privilégient car elle passe mieux auprès de l’opinion.

  2. 15 octobre 2012

    Gérard Foucher Répondre

    Mais alors, qui paye la TVA, la taxe foncière, la taxe d’habitation, la taxe sur les produits pétroliers, la taxe… ? http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_imp%C3%B4ts_et_taxes_fran%C3%A7ais#Taxes.2C_redevances.2C_contributions_et_imp.C3.B4ts_agricoles

    • 15 octobre 2012

      Custin d'Astrée Répondre

      Les citoyens, mais ça pourrait faire l’objet d’un autre billet, non ? Ne mélangeons pas tout. Là, on compare la pression fiscale sur les salaires. Si j’avais voulu comparer la pression fiscale sur le logement, j’aurais comparé la pression fiscale sur le logement.

  3. 15 octobre 2012

    Lo Répondre

    Je pense que la « générosité sociale » de la France évoquée par Julien _twiit c’est tout simplement le fait que notre pays est celui qui met la barre lla + haute pour le seuil minimum d’imposition : un américain est imposable à partir de 628€, un grec à partir de 1000 mais un français à partir de 1100 seulement. De ce point de vue-là, on peut soit parler de tropisme social, soit de lucidité de l’Etat qui sait très bien par ailleurs que tous ses citoyens sont égaux devant la TVA, la CSG etc…

    • 15 octobre 2012

      Custin d'Astrée Répondre

      Remarque très pertinente ! Effectivement, on peut analyser la cause et les effets de ces écarts de traitement. Rappelons-nous que la TVA, en proportion du revenu, taxe bien plus un faible revenu qu’un revenu élevé. Et aux États-Unis, la TVA est très faible.

  4. 15 octobre 2012

    Ludovic Répondre

    Votre article n’est pas loin d’être mensonger. Vous réduisez l’impôt à l’IR or l’IR ne représente qu’un très faible part du budget de l’Etat (sans même parler des collectivités locales!).

    Les dépenses publiques, en France, sont égales à 57% du PIB. C’est bien un record mondial (partagé avec le Danemark). Or, à long terme, le montant des dépenses publiques est le meilleur (et le seul) indicateur de la pression fiscale globale.

    • 15 octobre 2012

      Custin d'Astrée Répondre

      Comme les choses ne semblent pas claires pour tout le monde, je résume :
      1. Ce billet n’a aucunement l’ambition de comparer la pression fiscale globale pays par pays. Comme vous le signalez très bien, le pourcentage de dépenses publiques par rapport au PIB est un très bon indicateur pour une telle chose. Mais ce n’est pas le sujet ici.
      2. Ce billet n’a aucunement l’ambition de comparer l’utilité, ni l’utilisation des impôts pays par pays. Il y a des thèses de doctorat pour ça, des analyses économiques complexes et des rapports de l’OCDE. Je n’ai pas la prétention de faire une telle chose.
      3. L’unique ambition de ce billet était, pour un particulier qui veut savoir s’il paye beaucoup d’impôt sur le revenu en France par rapport à ses voisins, qui envisage l’exil fiscal par exemple, donc d’un point de vue totalement égoïste, s’il est intéressant de partir. Si Christian Clavier, par exemple, lit ce billet, en fonction des revenus que génèrent ses droits sur les films diffusés actuellement en France, il saura si ça vaut le coup d’aller à Londres ou pas. Vision individuelle, non macro-économique.

      Bref, je ne « réduis pas l’impôt à l’IR », contrairement à ce que vous affirmez et que vous n’auriez pas affirmé si vous aviez bien lu le billet.

    • 15 octobre 2012

      Ludovic Répondre

      En fait, vous arrivez à tirer des conclusions générales sur l’impôt à partir du seul IR, qui représente grosso modo 2.5% du PIB… Pour un taux de prélèvements obligatoires de 45% en 2012.
      http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/finances-publiques/ressources-depenses-etat/ressources/quels-sont-differents-impots-percus-par-etat.html

      Si ce n’est pas une vaste arnaque intellectuelle, qu’est-ce donc?

      • 15 octobre 2012

        Ludovic Répondre

        Bien sûr que vous réduisez l’impôt à l’IR. Votre titre parle « des impôts », dans le texte il n’est question que de l’IR.

        • 15 octobre 2012

          Custin d'Astrée Répondre

          C’est pour ça qu’un garçon intelligent comme vous ne s’est pas limité au titre, mais a aussi lu le premier paragraphe.

          Mais comme je suis quelqu’un de conciliant, je modifie le titre pour vous faire plaisir.

          • 15 octobre 2012

            Emmanuel

            A ce moment là il faut changer tout le titre. Vous vous demandez si l’impôt sur le revenu assomme les Français.
            Manifestement non, certes…
            Mais ce n’est pas le reproche qui est fait à la France et vous le dites d’ailleurs très bien dans votre introduction:
            « Souvent pointé du doigt pour être particulièrement lourd, le système fiscal français fait figure d’exception internationale dans l’opinion. »
            C’est le système dans son ensemble qui est visé…

          • 15 octobre 2012

            Custin d'Astrée

            Vous aimez la liberté ? Laissez-moi au moins celle d’organiser mes billets comme je l’entends !

  5. 15 octobre 2012

    Jeff Répondre

    Si ça intéresse quelqu’un ici de savoir où se situe la France parmi les 30 pays de l’OCDE en considérant la TOTALITÉ de la fiscalité qui pèse sur le revenu, voici le classement que donnent les analystes et économistes de l’OCDE :

    http://et-ma-liberte.fr/uploads/misc/Classement_fiscalite_totale_sur_le_revenu_OCDE.pdf

    Ils étudient 3 catégories de revenus (67% du revenu moyen = environ le SMIC en France / 100% du revenu moyen / 167% du revenu moyen) et intègrent les composantes familiales (célibataire, couple, enfant). Rappelons que l’impôt sur le revenu s’applique à un ménage et le calculer pour un individu est assez fantaisiste.

    • 15 octobre 2012

      Custin d'Astrée Répondre

      Malheureusement l’analyse de l’OCDE n’est pas non plus exhaustive, car elle ne tient pas compte de la nécessaire assurance de santé privée pour les États-Unis (très honéreuse), le coût de la santé dans de nombreux pays européens, la qualité des soins, ainsi que la nécessité, pour beaucoup, de payer une école privée, l’école publique étant de très mauvaise qualité.

      Globalement, un coût est un coût. La pression fiscale donne une indication sur qui le prend en charge : la société ou l’individu.

      • 15 octobre 2012

        Jeff Répondre

        Ce commentaire n’a aucunement l’ambition de comparer l’utilité, ni l’utilisation des impôts pays par pays. Il y a des thèses de doctorat pour ça, des analyses économiques complexes et des rapports de l’OCDE. Je n’ai pas la prétention de faire une telle chose.

  6. 15 octobre 2012

    Douin Jean Répondre

    En fait, au-delà de l’impôt sur le revenu lui-même qui devrait être prélevé à la source directement, c’est le caractère défavorable aux couples mariés et avec enfants qui m’interpelle. C’est vrai pour les impôts mais également pour tout le reste (CAF, aides etc.). Et dans le même temps, nos gouvernants pleurent le manque de cotisants pour payer les retraites (regardez la pyramide des âges) et se plaignent de la dépendance énorme coût social (gracieusement assumé par les enfants pour l’essentiel).

    La fiscalité direct est un des rares moyens d’incitation fiscale du mode de vie de la population : aujourd’hui, on encourage les métiers à niche, les placements « défiscalisés » et autres bidouilles, et les enfants mais avec un couple divorcé. Bref, l’incitation fiscale est lamentable…

  7. 20 octobre 2012

    france15eme Répondre

    Comparatif interessant, j’espère un autre billet sur les taxes où impots indirects
    Merci . 😉

  8. 21 octobre 2012

    ROBERT Répondre

    Article très intéressant et pertinent, avec une limite: on compare ici les revenus nets. C’est bien normal car l’auteur se limite à comparer l’IR, les autres éléments de comparaison, TVA, charges sociales, CSG etc étant laissé de côté.

    Mais il manque une chose importante pour apprécier pleinement les différences dans ces tableaux, c’est la proportion dans la population totale de chaque tranche.
    En effet, ça n’a qu’un intérêt limité de comparer l’IR sur 3 000 euros nets entre un pays A et un pays B si pour A ça représente 2 % de la population et pour B 15 %.

  9. 29 octobre 2012

    akhela Répondre

    malgré toute la bonne volonté de l’analyse, plusieurs paramètres nationaux non pris en compte faussent complètement le résultat. L’analyse est faite avec un tropisme franco-français de l’IR à la française (ne faisant quasiment aucune distinction entre les revenus).
    Par exemple, en Belgique et au Luxembourg, votre analyse ne concerne que les revenus du travail, puisque les revenus du travail sont prélevés à part suivant des barèmes fixes.
    Autre exemple : au Luxembourg, 2.000,-€ est un salaire faible (le salaire minimum doit tourner autour de 1.800,-€ brut, 2000,-€ pour le salaire minimum qualifié).

    • 29 octobre 2012

      Custin d'Astrée Répondre

      Mon analyse, en effet, ne concerne que les revenus du travail. Je reviendrai sur ceux du capital.

      Et en effet, le salaire minimum brut au Lux. est bien de 1800€, ce qui conforte l’analyse dans le sens où c’est à partir de 2000€ que l’addition devient particulièrement salée dans ce pays !

  10. 18 novembre 2012

    Nico Répondre

    Intéressant mais la France est la seule a ne pas prélever les impots sur le revenu a la source.
    La majorité des autres pays prélèvent a la source et ne font donc pas de différence entre net et net d’impot. Les charges sociales sont prises en compte dans l impôt sur le revenu. C est a dire que dans le barème de l impôt , une part est reverse a la retraite, chômage etc… (sauf cas États-Unis que je ne connais pas et qui ne dois pas avoir ces prestations…)
    J effectue un retour en France après plusieurs années dans différents pays Européens. En prenant uniquement l’IR, je sors gagnant a chaque fois. Mais ce qui m intéresse c est le global, ce que je paye au total IR + charges. Et si je compte les 21% de charges qui me seront déduite a la source en France, a salaire brut équivalent, mon salaire net d’impôt sera bien moins élevé ( sauf cas de la Belgique). 🙁
    Cordialement

    • 18 novembre 2012

      Custin d'Astrée Répondre

      Bonjour.

      Remarque pertinente. Toutefois, les simulations de ce billet ne prennent pas en compte les cotisations sociales : il s’agit uniquement de la part liée à l’impôt sur le revenu, même dans les pays où le prélèvement est effectué à la source. En outre, si les taux de prélèvements sociaux sont différents de pays à pays, les prestations sociales liées sont également différentes. Là on entre dans le débat sur les modèles sociaux, où il faut payer une assurance privée très honéreuse aux États-Unis par exemple, ou au Royaume-Uni, pour être soigné comme en France. L’assurance est privée, la cotisation facultative, mais le coût global beaucoup plus élevé (les dépenses de santé par habitant sont plus élevées aux États-Unis qu’en France).

      Pour info, en Allemagne, les cotisations sociales salariales représentent 20,45% du salaire brut.

  11. 30 juin 2013

    gatineau Répondre

    bonjour,

    c’est intéressant mais je voudrais connaître :
    – vos sources
    – l’année de ces sources
    – les modalités de calcul
    pour comprendre pourquoi, dans mon cas où je gagne à peine plus de 5000€, on me réclame 30000€/an alors que selon vos calculs on devrait m’en réclamer 3 fois moins

    Merci par avance,
    Julien

    • Bonjour et merci pour votre commentaire.

      Les sources sont les sites Internet des administrations fiscales des pays cités, et les simulations ont été effectuées à la date de publication de ce billet. Pour le cas de la France, la taxe à 75% a été prise en compte alors que, finalement, elle a été censurée par le CC (ce qui gonfle la note pour les plus hauts revenus).

      Les 5000 euros dont vous parlez sont ils nets ou bruts de cotisations sociales ?

    • Cela dit, selon vos informations, si vous gagnez 5000 euros nets par mois (la situation la plus défavorable pour vous) vous avez un revenu imposable de 60000 euros à l’année. Avec 30000 euros d’impôts, cela vous fait un taux d’imposition moyen de 50%, ce qui est impossible puisque le taux marginal n’est que de 45%. Êtes-vous sûr de vos chiffres ?

      S’ils sont exacts, je pense que vous pouvez porter réclamation auprès de votre trésor public local.

  12. 3 juillet 2013

    herveLE Répondre

    Bonjour
    article très intéressant, vous déconstruisez certaines idées reçues. En revanche on aimerait connaitre en contrepartie les revenus moyens des tranches de population pour ce memes pays. L’analyse intéressante serait se comparer combien « il reste » à chaque type de ménage APRES L’IMPOT justement. La france est-elle vraiment si bien lotie de ce côté là?

    Et un autre graphique camenbert pertinent qu’on pourrait montrer est la contribution relative de chaque classe de ménage à la masse des recettes fiscales, histoire de comparer les populations imposables de chaque pays etc. Mais ca doit pas etre facile à obtenir ces chiffres.

    Enfin, on pourrait bien sur apporter qq réserves aux comparaisons en disant que tout un tas de services publics payants dans des pays à impot faibles peuvent etre gratuits chez ceux à impot fort, etc.. et ca vient compenser les écarts.

    H.

  13. 8 décembre 2013

    estelle92 Répondre

    Billet très intéressant. Je savais pour la Belgique et le Royaume-Uni, pas pour l’Allemagne et le Luxembourg.
    Donc, merci beaucoup.

  14. 27 août 2014

    pijaga Répondre

    Ce n’est qu’aujourdhui queje découvre cette étude. Il me semblait que l’IR français était un des plus doux (j’ai résidé dans 10 pays) mais cette comparaison chiffrée le confirme. Cette étude concerne un célibataire, les différences auraient été encore plus fortes pour des familles avec ou sans enfants.
    Je trouve ridicule les anonces actuelles du gouvernement de réduction à venir de l’IRPP. C’est certes l’impôt le plus visible et cela évite de parler des autres.
    Quant aux cotisations sociales, elles sont immédiatement redistribuées (sécu, retraite, allocs diverses…) et même au-delà. C’est un choix de société, je doute qu’une majorité de français soit prête à l’abandonner.

  15. 16 septembre 2014

    Ezna Répondre

    Excellent article, serait-il possible d’en publier une version mise à jour avec les taux d’impositions de 2014.. Quand je fais tourner l’article on me répond que c’est une antiquité de 2012 et qu’avec Hollande gnagnagna…

    • 16 septembre 2014

      Custin d'Astrée Répondre

      Le calcul prend déjà en compte les mesures décidées par François Hollande à son arrivée, de même que la taxe à 75% (un peu surestimée dans le calcul, puisque son mode de fonctionnement a été franchement revu à la baisse par la suite).

      Les mesures prises par la suite ont assez peu d’impact, puisqu’elles concernent essentiellement des taux d’abattements et de niches, que je n’ai pas intégré dans ce calcul.

  16. 13 mars 2015

    WILLAY Répondre

    je suis un residant en belgique j’ai toujours travailler en france depuis plus de 44ans j’ai toujours du payer mes impots en belgique jusque 2008 changement de loi maintenant je dois payer en france et en belgique je faire de mon mieux explications, pour meme revenu environ base de23000 euros net france 750 EUROS impots en belgique en plus 8,5 % SUR VOTRE REVENU francais net normalement devrais etre imposer ici soit comme impot 3480 euros + VEUVAGE 9000 eur /JAAR SUR veuv /Impots belge on preleve 2245 eur +8,5 % en plus sur mon veuvage ne pas oublier en belgique impots locaux en flandre seul 100 euros pas le droit d’une maison de societe car pas d’attestation de bilingue rien pour tant je paye pour finir j’ ai pour mois un bon revenu mais regardez combien je paye et se qui me reste par rapport politiques soit 32000 eur /AN NET – IMPOTS 7505 euros+ 750france /TOTAL 8250.euros il me reste et je ne me plein pas net pour vivre 1800eur:mois -MUTUELLE 95,00eur/MOIS LOYER maison elect eau gaz assurances manger telephone essence autres il vous reste quoi pour finir le mois je n’ai pas aide etje le comprend je gagne bien ma vie mais il me reste quoi apres il me reste a peine 400 euros POUR VIVRE COMMENT FOND T-ils autres ne vives que sur les loies sociales apl resto du coeur etc j’ai beaocoup dons dans le benevol merci on mas vol et autres maintenant cela est fini

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